Les logiciels sur mesure attirent de plus en plus d’entreprises. Et pour cause, développer une application personnalisée est un moyen de créer de la valeur et de tirer son épingle du jeu dans un environnement fortement concurrentiel. Toutefois, un projet de développement sur mesure doit être parfaitement cadré et mené selon une méthode précise.
Qu’est-ce qu’un logiciel développé sur mesure ?
Un logiciel sur mesure est conçu à la demande pour une entreprise, contrairement à un logiciel standard qui est vendu à un large public. C’est donc une application entièrement personnalisée pour répondre aux besoins métiers d’une organisation et s’adapter à ses particularités.
Quels sont les avantages d’un logiciel sur mesure pour une entreprise ?
Les atouts du sur-mesure sont nombreux pour une entreprise. D’abord, le client est maître des changements qui sont apportés à son logiciel. Ce dernier peut donc évoluer au rythme de l’organisation, par exemple lorsqu’elle met en place de nouveaux processus ou lorsqu’elle s’agrandit.
Un logiciel sur mesure est aussi un moyen de se différencier de la concurrence, en offrant des services supplémentaires à la clientèle ou en gagnant en efficacité. De plus, un logiciel sur mesure appartient au client qui l’achète : c’est un véritable investissement qui peut être valorisé, contrairement à un logiciel classique payé sous forme de licence ou d’abonnement.
Revers de la médaille : ces avantages ont un prix. En effet, un logiciel sur mesure est développé pour un seul client qui finance l’ensemble de l’application, tandis que le coût de développement d’un logiciel grand public est réparti sur des centaines ou des milliers d’entreprises.
Enfin, un développement sur mesure nécessite une véritable implication de l’entreprise, afin que l’application corresponde parfaitement à ses besoins. D’où l’importance de respecter une méthodologie rigoureuse tout au long du projet.
Comment se déroule le processus de développement d’un logiciel sur mesure ?
Le développement d’un logiciel sur mesure se déroule généralement en 5 grandes étapes : d’abord, une phase de définition des besoins où les exigences sont recueillies. Ensuite, vient la conception technique du logiciel, suivie du développement proprement dit. Après cela, des tests sont effectués pour s’assurer que l’application fonctionne comme prévu. Enfin, il ne reste plus qu’à déployer le logiciel auprès des utilisateurs.
1) L’analyse des besoins
La bonne compréhension des besoins est le socle d’un développement réussi. À ce titre, le client a tout intérêt à fournir un cahier des charges détaillé, permettant aux développeurs de connaître précisément ses attentes.
Toutefois, en l’absence de cahier des charges (ou si ce document n’est pas assez précis), il est nécessaire d’effectuer un cadrage. Cette étape facultative permet de comprendre parfaitement la demande de l’entreprise, d’estimer les charges liées au projet et d’établir un planning.
Une fois que le périmètre du logiciel sur mesure a été bien défini, l’analyse des besoins se poursuit par la mise en place d’ateliers. Ces derniers impliquent toutes les personnes qui peuvent apporter une valeur ajoutée à la conception de l’application, qu’il s’agisse d’utilisateurs métiers ou de responsables de services. Cette approche collaborative est essentielle pour identifier les facteurs clés de succès de la solution.
LE + A5SYS
Au cours de ces ateliers, A5Sys présente un premier jet de l’application sous forme de maquette interactive. Ce support permet aux utilisateurs de mieux se projeter, mais aussi de suggérer facilement des modifications ou des améliorations. Ainsi, la maquette évolue d’atelier en atelier, jusqu’à correspondre parfaitement aux attentes du client.
L’aboutissement de la phase d’analyse des besoins est la rédaction des spécifications fonctionnelles détaillées, qui visent à décrire le logiciel de manière exhaustive : règles de gestion, écrans, traitements, profils… Ce document indispensable servira ensuite de support pendant les phases de développement et de test.
2) La conception technique
L’objectif de cette seconde étape est de définir le socle applicatif, afin que l’ensemble des développeurs puissent travailler dans les meilleures conditions par la suite. De par son importance cruciale, la conception technique fait intervenir des profils expérimentés et des lead developers.
Dans un premier temps, il convient d’identifier les contraintes et les difficultés techniques du projet. En fonction de ces problématiques, l’équipe de développement peut déterminer quelles sont les technologies les plus adaptées, en tenant compte de leurs avantages et inconvénients respectifs. Le socle applicatif du logiciel sur mesure est ainsi posé.
Seconde phase de la conception technique : la création de preuves de concept (POC), qui sont des sortes de prototypes des parties les plus complexes de l’application. Les POC permettent de vérifier que les principales difficultés du projet sont levées.
3) Le développement
Vient ensuite la phase de développement à proprement parler, qui représente souvent 50 % d’un projet à elle seule. Toutefois, cette longue étape est découpée en plusieurs parties, ce qui permet de sécuriser le projet en avançant brique après brique.
Une méthode largement répandue consiste à organiser des « sprints », dont l’objectif est de créer un morceau d’application dans un laps de temps réduit. Sur une période de deux semaines, par exemple, l’ESN développe une fonctionnalité, la teste en interne, puis la soumet au client à travers une démonstration.
L’idée est de développer quelque chose qui apporte de la valeur, mais qui est assez restreint pour ne pas être trop coûteux en cas de problème. Concrètement, s’il s’avère qu’une fonctionnalité n’est pas conforme aux besoins du client, il est possible de faire machine arrière immédiatement.
Ainsi, l’implication du client reste cruciale tout au long du développement. Des feedbacks réguliers permettent d’avancer dans la bonne direction et de rectifier le tir rapidement si nécessaire.
LE + A5SYS
Chez A5Sys, les développements réalisés sont systématiquement relus par un autre développeur. Ces relectures croisées permettent d’identifier des erreurs, des oublis ou des bonnes pratiques qui n’ont pas été respectées, mais aussi de faire émerger de nouvelles idées ou des optimisations de performance.4) Les tests
Une fois le développement terminé, il est indispensable de vérifier que le logiciel sur mesure fonctionne bien avant de le déployer. C’est l’objectif de cette quatrième étape, qui débute par des tests en interne.
Ces vérifications sont ensuite complétées par un test client (ou bêta-test), qui consiste à déployer l’application sur un serveur de test et à la mettre à disposition des utilisateurs. Cette approche permet non seulement de détecter des problèmes, mais aussi d’identifier des cas d’utilisation qui n’ont pas été prévus par les développeurs.
D’ailleurs, il est important que les bêta-testeurs soient assez nombreux et représentatifs de la réalité de l’entreprise : autrement dit, la version test doit être manipulée par des profils variés, issus de différents services. De même, les données de l’environnement test doivent être suffisamment proches de la réalité.
Toujours très présents dans cette phase, les développeurs ne se contentent pas de corriger des bugs ou d’ajuster des fonctionnalités : ils sont également disponibles pour répondre aux questions des utilisateurs et collecter des retours d’expérience pour améliorer l’outil.
Cette démarche est précieuse pour développer un logiciel sur mesure pertinent, intuitif et ergonomique, qui fera réellement gagner du temps aux utilisateurs.
5) Le déploiement
La première version de l’application est désormais terminée, testée et validée : il ne reste plus qu’à la déployer.
Idéalement, un logiciel sur mesure doit être étendu progressivement, en commençant par un panel d’utilisateurs limité. Cette phase pilote permet de corriger d’éventuels bugs qui n’auraient pas été identifiés, mais aussi de répondre efficacement aux demandes et aux remarques des utilisateurs.
Cette approche est également intéressante en matière de conduite du changement. En effet, un déploiement restreint crée de l’engouement chez les collaborateurs qui n’ont pas encore accès au logiciel, ce qui facilite son adoption.
Dans tous les cas, l’ESN reste aux côtés de l’entreprise pendant le déploiement, avec une équipe de développeurs dédiés pour faire des corrections et des modifications immédiates. L’enjeu est grand, quand on sait que 70 % des bugs sont détectés au cours du premier mois suivant le déploiement.
La dernière étape, qui est en quelque sorte la transition entre le projet de développement et la phase de maintenance, est la mise en place d’outils de surveillance. Ces derniers permettent :
- De suivre les évolutions des technologies utilisées dans le logiciel afin d’avoir des versions à jour.
- D’être informé lorsqu’une faille de sécurité est identifiée dans une technologie, ce qui permet aux développeurs de corriger rapidement l’application.
- D’extraire des informations utiles à partir des logs du logiciel, notamment en ce qui concerne les plantages.
De l’analyse des besoins jusqu’au déploiement, le développement d’un logiciel sur mesure doit être mené étape par étape, dans une démarche de collaboration entre l’ESN et le client. Un processus indispensable pour créer une application pertinente, répondant à toutes les exigences de l’entreprise.